La Chaire Energie et Prospérité organise le séminaire “Les défis de la crise climatique pour la gestion et la prévention des risques financiers” le 14 novembre de 14h à 17h à la Maison des Sciences Economiques
La crise climatique est source de risques financiers désormais reconnus comme porteurs d’incertitudes multiples, et susceptibles de détériorer l’équilibre du système comme celui de ses acteurs.
Ce séminaire sera l’occasion d’aborder plusieurs questions stratégiques soulevées par les risques climatiques tant pour les banques que pour les autorités de tutelle.
En premier lieu, quels systèmes bancaires et quelle supervisions bancaires face au défi des risques climatiques. Comment adapter les méthodes d’analyse des risques et d’estimations, aux notions d’incertitude, d’irréversibilité, d’horizons multiples, et de double matérialité ?
Quels sont les nouveaux facteurs de vulnérabilité climatique des banques et du système, des ménages et des entreprises, et quels impacts sur la qualité de crédit, les risques de concentration bancaires de nature systémique ?
Face à ces risques, l’extension des dispositifs micro- et macro-prudentiels prudentiels constitue-t-elle une solution suffisante ? Parmi les piliers des dispositions de Bâle, si le Pilier 1 en l’état ne paraît pas répondre aux hypothèses climatiques, le menu d’options des Pilier 2 et Pilier 3, ainsi que l’intégration de la nouvelle donne dans la gouvernance des établissements et ses processus clé offre davantage de possibilités.
Ces points feront l’objet de la première présentation par Frank Taieb, ancien responsable des risques à la Société Générale et professeur à l’Université Paris Dauphine-PSL.
Enfin, les actifs « bruns » échoués constituent un des défis majeurs soulevés par la crise climatique. Quel rôle pourraient jouer les banques centrales dans le traitement des actifs « bruns ». Les autorités monétaires pourraient-elles jouer le rôle « liquidateur en dernier ressort » des marchés d’actifs fossiles échoués ? Dans les faits, pour les banques centrales, ce rôle consisterait en des achats d’actifs fossiles échoués afin de liquider ces marchés. Cette politique de bilan des banques centrales permettrait la décarbonation des bilans des acteurs de la finance, facilitant ainsi le verdissement de leurs bilans et plus largement la transition écologique et sa vitesse.
Afin d’évaluer la faisabilité en pratique de cette politique de bilan des banques centrales, une base de données est constituée qui compile les estimations des montants des actifs échoués pour 5 zones géographiques (Monde entier, USA, Union européenne dont zone euro, Royaume-Uni, Japon)
Ce travail a été réalisé et sera présenté par Emmanuel Carré (Université de Bretagne-Sud) et Jézabel Couppey-Soubeyran (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) .
La discussion sera introduite par Jérôme Deyris (Sciences Po) et par Elise Kremer (Banque de France)
Dominique Plihon assurera l’animation du séminaire.
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La crise climatique est source de risques financiers désormais reconnus comme porteurs d’incertitudes multiples, et susceptibles de détériorer l’équilibre du système comme celui de ses acteurs. Ce séminaire sera l’occasion d’aborder plusieurs questions stratégiques soulevées par les risques climatiques tant pour les banques que pour les autorités de tutelle.
