L’objet de ce séminaire était d’étudier l’apport de modèles SFC relativement simples à l’étude du changement climatique. Ces modèles cherchent à éclairer certains problèmes spécifiques. Trois modèles récents étaient présentés et discutés.
L’objet de ce séminaire était d’étudier l’apport de modèles SFC relativement simples à l’étude du changement climatique. Ces modèles cherchent à éclairer certains problèmes spécifiques.
Trois modèles récents ont été présentés et discutés :
Le premier modèle « Green public investment, consumption and the ecological transition: a macroeconomic analysis » (2022) de Y. Dafernos, M. Nikolaidi et A. Monserand étudie l’impact des investissements verts, non seulement sur les émissions de CO2, mais aussi sur la structure de consommation. Deux types d’investissements verts sont distingués, les premiers contribuent à réduire l’intensité en carbone de la consommation (bus électriques, trains, pistes cyclables), les seconds remplacent des investissements intensifs en carbone et ont un effet direct sur les émissions de CO2 à la différence des premiers (panneaux solaires, éoliennes). Deux secteurs productifs sont retenus, l’un produisant des biens d’équipement pour les firmes, les ménages (biens durables) et le gouvernement, l’autre produisant des biens de consommation standards. L’impact des deux types d’investissements verts est étudié ainsi que celui d’une plus grande sobriété. Le modèle est en économie fermée avec une calibration basée sur l’économie européenne.
Le second modèle « Transition risks, asset stranding and financial instability » (2022) de Louis Daumas s’intéresse aux risques financiers entrainés par la transition climatique. La transition se caractérise par une concurrence entre deux secteurs à forte et basse intensité carbone et un passage progressif d’un stock de capital à forte intensité carbone à un stock à faible intensité. La description relativement détaillée dans un cadre SFC de la sphère financière distinguant banques, institutions financières non bancaires et banque centrale permet d’analyser les facteurs d’instabilité financière entrainés par la transition climatique. Le secteur à intensité de carbone élevée connait des pertes de parts de marché et subit un rationnement du crédit entrainant l’apparition d’actifs échoués et une hausse des taux. Le secteur à basse intensité carbone connait une croissance plus forte mais peut aussi subir un rationnement du crédit et une hausse des taux. Les entreprises non financières peuvent faire défaut sur leurs dettes. Les institutions financières non bancaires peuvent aussi être confrontées à des pertes en capital. Le modèle est en économie fermée et calibré au niveau de l’économie mondiale. Des scénarios sur la période 2020-2100 sont réalisés avec différentes hypothèses de réchauffement et de précocité ou retard en matière d’intervention. Les risques financiers associés à ces différents scénarios sont discutés.
Le troisième modèle « Towards a reformist green finance consensus for the SDGs ? Analytical insight using Philia1.0, a new ecological macroeconomic model » (2022) de Thomas Lagoarde-Segot examine les politiques de finance verte et leurs modalités de mise en œuvre. Le modèle Philia1.0 comprend un bloc environnemental inspiré (en le simplifiant) du traitement de Dafermos et al. (2018) et un bloc SFC réel et financier où les différents titres financiers (crédit, obligations privées, papier commercial) sont scindés en deux groupes, vert et brun. Deux particularités peuvent être notées. Le modèle incorpore une équation de prix où le taux d’inflation dépend des anticipations et de chocs liés aux accidents naturels et aux pénuries. Les titres financiers (autres que les actions) sont évalués aux coûts historiques et non aux prix du marché (comme dans les modèles SFC habituels). Le modèle est calibré au niveau de l’économie européenne. Le modèle permet l’étude de différents chocs (effondrement du prix des actifs bruns) ou scénarios (la finance verte libérale comparée avec la finance verte réformiste (nouveaux ratios prudentiels, refinancement plus favorable aux produits verts, l’Etat comme émetteur d’obligations vertes en dernier ressort).
Séminaire organisé par Jacques Mazier et Dominique Plihon, Centre d’Economie de Paris Nord, Chaire Energie et Prospérité.
The 11th edition of the annual International Conference on Mobility Challenges brings together experts from academia and industry, pushing the frontier of challenges at the intersection of automotive, energy, and mobility sectors. We welcome internationally renowned speakers as well as participants from the three sponsoring chairs, along with specialists from a wide range of...