Le possible rejet du pacte vert aux élections européennes doit faire réfléchir à de nouvelles modalités de débattre et de décider du processus de la transition écologique, estime Jézabel Couppey-Soubeyran dans sa chronique pour Le Monde.
Les élections européennes de 2019 avaient amené ce qu’on n’attendait pas : un pacte vert, feuille de route environnementale consacrée à la réalisation des objectifs de neutralité carbone […]. S’il n’a pas franchement accéléré la transition, le pacte vert a fixé des objectifs ambitieux et proposé une approche plus systémique de la crise écologique.
Le Pacte vert a cependant indéniablement pâti de l’approche technocratique de la Commission européenne et du technosolutionnisme qui l’anime. La transition écologique a besoin de démocratie plus que de technocratie. Elle ne peut se réduire à des choix techniques d’instruments. Précisément parce que, derrière les choix instrumentaux, il y a des choix politiques à débattre démocratiquement.
Dans leur livre Un nouveau contrat écologique (PUF, 280 p., 17 €), Emmanuel Combet et Antonin Pottier exhortent, selon leur expression, à « concerter la transition ». Cherchons « la bonne méthode plutôt que la bonne mesure », plaident-ils, appelant à un « changement d’approche et de stratégie pour concerter la transition écologique à tout niveau de la société »
D’aucuns douteront du temps dont on dispose pour conduire un tel processus face à l’urgence écologique. D’autres mettront en doute la volonté même des citoyens d’y participer.
Quoi qu’il en soit, c’est parce qu’elle n’est pas (encore) un choix collectif et concerté que la transition écologique avance si peu. Qu’il emprunte la voie de la participation ou celle de la représentation, ce choix n’émergera que dans le dialogue citoyen et parlementaire. A l’échelle européenne, il incombera au Parlement et à la Commission de le rendre possible.
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