Publié dans L’économie mondiale 2024
Le contraste est saisissant entre, d’un côté, la surabondance d’actifs financiers au bilan des institutions financières de toute sorte (banques, assureurs, fonds d’investissement, fonds de pension, etc., y compris les banques centrales) et, de l’autre, le sous-investissement dans la transition écologique. Les 486 600 milliards de dollars d’actifs (cinq fois le PIB mondial), recensés par le Financial Stability Board dans son rapport d’octobre 2022 sur l’intermédiation financière, coexistent avec un besoin d’investissements dans la transition écologique de l’ordre de 5 000 milliards de dollars par an au niveau mondial d’ici à 2030, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Est-ce à dire que l’argent ne manque pas pour financer la transition et qu’il suffit de le réorienter au bon endroit en donnant aux investisseurs les bonnes incitations ? Cette vision est séduisante et assez largement répandue dans le débat public, mais elle pose plusieurs questions.
La chaire Énergie et Prospérité et le Cired organisent, à l'occasion de la sortie du livre Un nouveau contrat écologique d'Emmanuel Combet et d'Antonin Pottier, un débat avec les deux auteurs ainsi que Marc Fleurbaey et Thierry Pech.
La Chaire Énergie et Prospérité et l'Institut Veblen organisent conjointement un cycle de séminaires consacrés au financement de la transition écologique. La première séance, organisée le mercredi 29 mai, à Maison des sciences économiques (Paris 13), sera consacrée aux besoins de financements.