La Chaire Énergie et Prospérité et l’Institut Veblen organisent conjointement un cycle de séminaires consacrés au financement de la transition écologique.
La première séance, organisée le mercredi 29 mai, à Maison des sciences économiques (Paris 13), était consacrée aux besoins de financements.
Il manque l’équivalent de 2 à 3 points de PIB d’investissements pour la transition d’après les estimations en vigueur. Cela peut paraître beaucoup ou peu selon le point de vue, mais l’idée de la séance est plutôt d’explorer les hypothèses et les choix méthodologiques qui permettent d’aboutir à ce type de chiffrage : comment prend-on la mesure des besoins d’investissements ? Quels sont les scénarios de transition sous-jacents ? L’approche est-elle “par le bas” (agrégations des analyses sectorielles) ou “top down” ? Et surtout, sait-on estimer la rentabilité des investissements à réaliser et partant la répartition des financements requis entre fonds privés et fonds publics ? Cette question de rentabilité est-elle traitée dans le cadre estimations réalisées, et alors comment ? Ou bien n’est-elle pas, et alors pour quelles raisons ?
Ces questions méritent d’être mieux explorées, car si de nombreuse estimations circulent désormais dans le débat, elles semblent souvent partielles (périmètre sectoriel inégal et souvent limité, enjeux de la biodiversité souvent absents, hypothèses souvent implicites de remplacement des actifs bruns par les actifs “verts”, etc.).
La séance abordait notamment les questions suivantes :
Intervenants :
Clara Calipel et Hadrien Hainaut (I4CE) présenteront une synthèse des résultats et des méthodes des estimations des besoins d’investissement réalisées par I4CE aux niveaux européen et national.
Gaël Callonnec (ADEME) présentera une synthèse des travaux de l’ADEME sur les scénarios de transition et les besoins d’investissement correspondants.
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