Thèse – Les macroéconomistes et la stagflation – Essais sur les transformations de la macroéconomie dans les années 1970

Thèse de doctorat d’Aurélien Goutsmedt, doctorant associé à la Chaire Energie et Prospérité pendant la durée de sa thèse.

Thèse soutenue le 11 décembre 2017 – Université Paris I Panthéon Sorbonne.

Résumé.

Cette thèse prend pour objet les transformations de l’analyse macroéconomique aux Etats-Unis durant les années 1970 tout en questionnant la manière d’étudier et d’analyser ces transformations. Du point de vue de l’histoire des faits, la période semble marquer une rupture par rapport à la relative stabilité économique de l’après-guerre. Cette période d’instabilité économique, qu’on nomme “stagflation”, fait écho à l’instabilité de la théorie macroéconomique aux Etats-Unis. Le consensus de l’époque, considéré comme “keynésien”, se retrouve attaqué par les économistes dits “monetarists” et “nouveaux classiques”. Le dernier des groupes cités est celui des “révolutionnaires”, celui dont on considère qu’il a changé radicalement la discipline. Le but de ma thèse est d’étudier l’influence des nouveaux classiques sur la macroéconomie dans les années 1970 en mobilisant un appareil historiographique qui met au coeur de l’étude le rôle joué par la stagflation, et de confronter les résultats de cette étude avec l’histoire conventionnelle de la macroéconomie. La thèse s’articule autour de quatre articles indépendants les uns des autres. Le premier chapitre propose une comparaison entre les méthodologies de Lucas et Sargent, et montre que le second tente de donner un caractère plus réaliste aux modèles de la Nouvelle Economie Classique, en utilisant les anticipations rationnelles pour décrire différents phénomènes économiques. Le second chapitre prend pour objet la confrontation entre Lucas et Sargent d’un côté, et les défenseurs des modèles macroéconométriques structurels de l’autre. Le chapitre 3 étudie l’évolution des travaux de Robert Gordon sur l’inflation dans les années 1970 et documente la manière dont celui-ci adopte petit à petit l’hypothèse de taux de chômage naturel. Le chapitre 4 enfin s’intéresse aux débats empiriques au début des années 1980, autour de la critique de Lucas.

Aurélien Goutsmedt a été associé à la Chaire Energie et Prospérité pendant la durée de sa thèse.

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