De notre alimentation à nos logements en passant par nos déplacements, l’énergie traverse l’ensemble des activités humaines. Or, l’utilisation que nous en faisons engendre aujourd’hui des répercussions inédites sur la biogéosphère. À un point tel que nous aurions même changé d’époque géologique pour entrer dans l’Anthropocène, c’est-à-dire dans « l’époque de l’humain ». Pour comprendre comment nous en sommes arrivés à perturber à ce point le fonctionnement du système Terre, Victor Court propose une ambitieuse synthèse historique de l’impact de l’exploitation des ressources énergétiques sur les sociétés et leur environnement. Une histoire mondiale des sociétés humaines par le prisme de l’énergie, du Paléolithique à nos jours.
Des chasseurs-cueilleurs aux extracteurs contemporains en passant par les moissonneurs de l’Antiquité et du Moyen Âge, l’énergie a transformé les modes d’organisation sociale mais aussi les rapports de domination : des humains sur la nature, d’une part, et de certains humains sur leurs semblables, d’autre part. L’auteur remonte aux sources des changements qu’a connus l’humanité au fil de son évolution, montrant les ruptures provoquées par l’exploitation successive du soleil, du vent, de l’eau et des énergies fossiles. Il nous apprend entre autres comment nos ancêtres sont devenus bipèdes, quelle importance ont eu la domestication du feu et le pistage dans notre développement, quelles conditions ont été nécessaires à l’émergence de l’agriculture, quand et comment l’État est apparu, et enfin pourquoi la révolution industrielle est survenue et comment appréhender l’accélération fulgurante des sociétés humaines depuis.
L’emballement du monde pose ultimement la question du devenir de l’aventure humaine : celui d’un salut par le progrès technique ou celui d’un effondrement global. Et si, en raison de la finitude des ressources et du désastre écologique en cours, la voie à prendre était plutôt celle de la sobriété ?
L’emballement du monde – Éditions Écosociéte, 504p, 27€.
Face aux limites de la finance révélées par la crise des subprimes, les banques publiques ont été mises en avant pour leur capacité à financer des projets de taille importante, à maturité longue, générant des externalités positives. Ce séminaire questionne l’inflexion du cadre institutionnel européen : va-t-elle ralentir la transition écologique ? Est-elle de...
Dans un contexte international radicalement nouveau, l’Europe cherche à garder sa place dans l’économie mondiale et affirme sa volonté d’aller vers l’autonomie stratégique. Deux table-rondes discuteront du rôle du secteur bancaire et financier dans cette ambition, faisant dialoguer des représentants du monde financier, des experts et académiques, ainsi que des politiques et représentants du monde...