Quelle finance publique alternative pour réussir la transition ?

La transition écologique n’est pas toujours une affaire rentable ni porteuse de croissance. Et elle risque de l’être de moins en moins à mesure que nos modes de vie vont changer et nos besoins de consommation baisser. Les implications financières en seront profondes, écrivent Jézabel Couppey-Soubeyran, directrice scientifique de la Chaire Énergie et Prospérité, et Wojtek Kalinowski de l’Institut Veblen, dans Alternatives Économiques.

11 mai 2023 – La transition écologique n’est pas toujours une affaire rentable ni porteuse de croissance. Et elle risque de l’être de moins en moins à mesure que nos modes de vie vont changer et nos besoins de consommation baisser. Les implications financières en seront profondes, écrivent Jézabel Couppey-Soubeyran, directrice scientifique de la Chaire Énergie et Prospérité, et Wojtek Kalinowski de l’Institut Veblen, dans Alternatives Économiques.

L’hypertrophie de la sphère financière constitue l’un des principaux obstacles à la transition vers une économie post-croissance où les objectifs environnementaux, sociaux ou de santé publique priment sur celui de la poursuite de la croissance, que ce soit au niveau des arbitrages politiques, de l’allocation des flux financiers ou du cadre ­macroéconomique conçu pour orienter l’action publique. Cet obstacle prend notamment la forme d’une montagne toujours plus élevée d’actifs financiers en attente de rendement, le plus souvent à court terme. […] La taille du système financier a plus que doublé depuis 2007, mais cette expansion n’a que peu profité au financement des objectifs de la transition écologique, qui reste sous-financée. C’est sur ce défaut d’orientation de la finance que la critique devrait davantage porter, pour guider les politiques publiques visant à faire de la finance un levier de la bifurcation sociale-écologique.

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