«La finance «verte» a mis à l’honneur l’obligation verte pour financer des projets présentant un bénéfice environnemental. Comme internaliser une externalité négative revient à payer un surcoût (comme les coûts de dépollution d’une usine par exemple), l’utilité de l’obligation se fonde sur l’hypothèse que ce surcoût serait, au moins partiellement, transféré aux prêteurs obligataires – les acheteurs de l’obligation verte – mettant ainsi à contribution la finance pour le bien commun. Cette hypothèse n’est pas réaliste. Nous le montrons de manière simple en expliquant comment le fonctionnement du marché primaire obligataire s’y oppose dès lors que des investisseurs professionnels participent au placement des obligations vertes. Pour ces derniers, le fait que l’obligation verte ne se différencie pas contractuellement d’une obligation classique empêche de lui conférer la moindre valeur singulière. Cela entraine à son tour nécessairement que le taux de rendement d’une obligation verte ne puisse pas être inférieur à celui d’un obligation classique (toutes choses égales par ailleurs). Finalement, l’obligation verte ne peut pas constituer une incitation à réaliser un projet « vert ».
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Séminaire en présence d'Adam George (SOAS, University of London). Adam George présente un modèle macroéconomique SFC environnemental britannique intégrant émissions de CO2 et investissements verts de tous les agents économiques. Le modèle trimestriel analyse l'impact des politiques énergétiques selon le rapport capital vert/capital conventionnel. Quatre scénarios fiscaux verts sont testés (2022-2035) : taxe carbone, investissement...
Le laboratoire GAEL (Grenoble Applied Economics Laboratory) et la Chaire Energie et Prospérité organisent un workshop sur l’économie de la bioénergie les jeudi 9 et vendredi 10 octobre 2025 sur le campus universitaire de Grenoble.