Thèse soutenue par Fatma Zahra Rostom, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, le 29 novembre 2019.
Cette thèse propose une approche transdisciplinaire visant à nourrir les débats suscités par la disponibilité à long terme des matières premières minérales. Elle analyse la plausibilité d’une menace de déplétion de certains métaux clés avant la fin du siècle. Le premier chapitre se focalise sur le fonctionnement du secteur minier et traite de l’offre et de la demande des matériaux fossiles à l’échelle mondiale, en s’appuyant sur l’exemple du cuivre. Nos résultats nous permettent de poser des conditions nécessaires à l’établissement d’un plateau d’extraction plutôt qu’un pic, moyennant une stabilisation de la demande totale en cuivre. Le second chapitre place le secteur minier dans l’économie globale et évalue de manière théorique les conséquences à long terme de la dynamique de ce secteur sur la croissance de la production. Nous montrons que, dans la configuration proposée, l’unique équilibre désirable à long terme est stationnaire. Le troisième chapitre explore les implications induites par la rareté des ressources non renouvelables en matière de coopération et de commerce international. Nous montrons que si les pays membres d’une coalition suivent une stratégie de coopération pour leurs choix d’investissement, d’extraction et d’échange de ressources, alors la meilleure manière d’optimiser leur propre consommation tout en se souciant des générations futures serait de former la coalition la plus large. Cette thèse propose une nouvelle manière de réfléchir au commerce international dans un contexte de ressources finies, et montre qu’une coalition mondiale où les richesses naturelles et productives des pays sont mises en commun peut être à l’avantage de tous.
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Directeur de thèse : Gaël Giraud et Olivier Vidal (CNRS, ISTerre, Université Grenoble Alpes)
Fatma Zahra Rostom a été associée à la Chaire pendant toute la durée de sa thèse. Voir ses autres articles :
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