Thèse soutenue par Emmanuel Bovari, Université Paris 1, le 11 décembre 2020.
La transition énergétique nécessite une évolution des structures productives et financières afin de développer, financer et déployer des actifs peu intensifs en carbone. S’appuyant sur une approche historique et prospective, cette thèse propose quatre essais contribuant à l’analyse de la soutenabilité d’une telle transition sous une approche structurelle. Le premier chapitre se concentre sur le rôle de l’énergie dans la croissance à long terme lors de la révolution industrielle. Nous montrons qu’une fois pris en compte le capital humain, le progrès technique et la démographie, l’énergie apparaît davantage comme un catalyseur que comme une cause profonde de la croissance moderne. Ces résultats suggèrent qu’une croissance économique non dépendante des ressources fossiles serait réalisable, mais qu’elle pourrait présenter des coûts de transition importants, notamment en raison de la dépendance au sentier technologique. Les deux chapitres suivants portent sur l’arbitrage entre stabilité financière et soutenabilité climatique au niveau mondial. Nous montrons qu’un paquet de politiques climatiques volontaristes est nécessaire pour atteindre un sentier de croissance équilibré maitrisant ces deux risques. Le dernier chapitre traite de l’attitude des citoyens à travers l’étude du financement participatif des énergies renouvelables en France. Nous montrons que le cadre d’action politique est essentiel pour le succès d’un tel instrument, qui est pertinent pour diversifier et sensibiliser la base d’investisseurs. Ces derniers seraient avant tout guidés par leurs opinions sur la durabilité du secteur, la transparence des opportunités d’investissement et la perception des risques.
Directeur de thèse : Gaël Giraud, Chercheur associé
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