«La finance «verte» a mis à l’honneur l’obligation verte pour financer des projets présentant un bénéfice environnemental. Comme internaliser une externalité négative revient à payer un surcoût (comme les coûts de dépollution d’une usine par exemple), l’utilité de l’obligation se fonde sur l’hypothèse que ce surcoût serait, au moins partiellement, transféré aux prêteurs obligataires – les acheteurs de l’obligation verte – mettant ainsi à contribution la finance pour le bien commun. Cette hypothèse n’est pas réaliste. Nous le montrons de manière simple en expliquant comment le fonctionnement du marché primaire obligataire s’y oppose dès lors que des investisseurs professionnels participent au placement des obligations vertes. Pour ces derniers, le fait que l’obligation verte ne se différencie pas contractuellement d’une obligation classique empêche de lui conférer la moindre valeur singulière. Cela entraine à son tour nécessairement que le taux de rendement d’une obligation verte ne puisse pas être inférieur à celui d’un obligation classique (toutes choses égales par ailleurs). Finalement, l’obligation verte ne peut pas constituer une incitation à réaliser un projet « vert ».
>Télécharger le working paper (janvier 2021)
>Télécharger la version précédente du working paper (juin 2019)
Face aux limites de la finance révélées par la crise des subprimes, les banques publiques ont été mises en avant pour leur capacité à financer des projets de taille importante, à maturité longue, générant des externalités positives. Ce séminaire questionne l’inflexion du cadre institutionnel européen : va-t-elle ralentir la transition écologique ? Est-elle de...
Dans un contexte international radicalement nouveau, l’Europe cherche à garder sa place dans l’économie mondiale et affirme sa volonté d’aller vers l’autonomie stratégique. Deux table-rondes discuteront du rôle du secteur bancaire et financier dans cette ambition, faisant dialoguer des représentants du monde financier, des experts et académiques, ainsi que des politiques et représentants du monde...