Recourir à la dette pour financer la transition revient à s’enfermer dans une logique de croissance néfaste à l’environnement, analyse Jézabel Couppey-Soubeyran, dans sa chronique pour Le Monde, qui propose des alternatives de financement pour l’Europe.
Recourir à la dette pour financer la transition revient à s’enfermer dans une logique de croissance néfaste à l’environnement, analyse Jézabel Couppey-Soubeyran, dans sa chronique pour Le Monde, qui propose des alternatives de financement pour l’Europe.
Face aux défis écologiques, économiques, sociaux, géopolitiques et migratoires auxquels l’Union européenne doit faire face, où sont les moyens ?
Les finances publiques européennes restent enfermées dans un triangle infernal, avec des recettes limitées par la concurrence fiscale que les Etats de l’Union continuent de se livrer (faute d’union fiscale), des dépenses bridées par une règle de déficit inférieur à 3 % du produit intérieur brut (PIB), que la réforme du pacte de stabilité ne supprimera pas, et une dette qui, au-delà de 60 % du PIB, expose à des sanctions, sinon à un guidage strict de l’action publique.
Est-il alors souhaitable que l’Europe se dote d’une capacité d’endettement plus élevée ? Plutôt que d’autolimiter sa capacité de subventions en l’encastrant dans une dette de marché, l’Union européenne pourrait la décupler par la création de monnaie centrale, dégagée de toute dette, affectée à la réalisation de ses dépenses collectivement indispensables. Mais ni les institutions de l’Union ni la société civile ne peuvent imposer ce projet de « monnaie à mission » à une Banque centrale européenne indépendante. Il faudrait donc soit que cette dernière le décide d’elle-même, soit modifier les traités sans attendre…
Face aux limites de la finance révélées par la crise des subprimes, les banques publiques ont été mises en avant pour leur capacité à financer des projets de taille importante, à maturité longue, générant des externalités positives. Ce séminaire questionne l’inflexion du cadre institutionnel européen : va-t-elle ralentir la transition écologique ? Est-elle de...
Dans un contexte international radicalement nouveau, l’Europe cherche à garder sa place dans l’économie mondiale et affirme sa volonté d’aller vers l’autonomie stratégique. Deux table-rondes discuteront du rôle du secteur bancaire et financier dans cette ambition, faisant dialoguer des représentants du monde financier, des experts et académiques, ainsi que des politiques et représentants du monde...