La régulation financière ne doit pas seulement verdir sous l’angle des risques financiers induits par le changement climatique ou la crise écologique, mais tout autant sous l’angle du problème que pose la finance au climat et à l’écologie. Dans son orientation actuelle, la finance contribue au réchauffement climatique, à la dégradation de la biodiversité, à la pollution … Face à cette « double matérialité » du risque écologique, le cadre prudentiel actuel présente des limites. Deux propositions, l’une d’I4CE, l’autre de l’Institut Veblen étaient présentées lors de ce séminaire.
L’ambition de cet article est de revenir sur les évolutions récentes de l’écologie scientifique et de comparer ses conclusions avec les principaux formalismes en vigueur en économie environnementale. De cette sorte de confrontation des deux disciplines, il ressort ceci : (1) qu’une réalité écologique n’affleure que partiellement des représentations économiques ; (2) que lorsqu’un « objet » écologique apparaît, il est généralement présumé à l’équilibre ; enfin, (3) que l’écologie ne peut fournir à l’économie les déterminations universelles (les fonctions calculables).