Le contraste est saisissant entre, d’un côté, la surabondance d’actifs financiers au bilan des institutions financières de toute sorte, et, de l’autre, le sous-investissement dans la transition écologique. Est-ce à dire que l’argent ne manque pas pour financer la transition et qu’il suffit de le réorienter au bon endroit en donnant aux investisseurs les bonnes incitations ? Cette vision est séduisante et assez largement répandue dans le débat public, mais elle pose plusieurs questions.
L’impôt et la réorientation des subventions publiques ne suffiront pas, la création monétaire de la BCE doit être mise au service de la transition, affirment Jézabel Couppey-Soubeyran, Pierre Delandre, chercheur en écologie politique et Augustin Sersiron, économiste, dans l’Humanité.
Parce que la France ne représente qu’un centième des émissions mondiales de CO₂, il faudrait ne rien faire ? Antonin Pottier montre, dans une tribune publiée dans le Nouvel Obs, pourquoi ce raisonnement, récemment utilisé par Emmanuel Macron, ne tient pas.
Recourir à la dette pour financer la transition revient à s’enfermer dans une logique de croissance néfaste à l’environnement, analyse Jézabel Couppey-Soubeyran, dans sa chronique pour Le Monde, qui propose des alternatives de financement pour l’Europe.