L’économie écologique, dans sa tentative d’explicitation du métabolisme économique, maintient
des « besoins fondamentaux » comme assise élémentaire. On peut douter toutefois de la solidité
d’une telle assise : il y a fort à parier que de tels « besoins » n’aient pas une positivité suffisante, la
consommation étant un fait social mû par de tout autres mobiles que la seule nécessité d’assouvir des besoins « endosomatiques ».
La crise écologique peut s’interpréter comme un problème de désynchronisation entre un temps
écologique contraint par des rigidités propres, et un temps social soumis à une accélération
continue.
Cet article porte sur la prise en compte des risques et opportunités climatiques (ROC) dans la gouvernance d’entreprise. Il dresse un état des lieux des pratiques de gestion et de contrôle de la décision que les sociétés du SBF 120, de l’HDAX et du FTSE100 mettent en place en 2019 pour intégrer le climat dans leur stratégie de développement.