L’économie écologique, dans sa tentative d’explicitation du métabolisme économique, maintient
des « besoins fondamentaux » comme assise élémentaire. On peut douter toutefois de la solidité
d’une telle assise : il y a fort à parier que de tels « besoins » n’aient pas une positivité suffisante, la
consommation étant un fait social mû par de tout autres mobiles que la seule nécessité d’assouvir des besoins « endosomatiques ».
La crise écologique peut s’interpréter comme un problème de désynchronisation entre un temps
écologique contraint par des rigidités propres, et un temps social soumis à une accélération
continue.